Elles tiennent dans la main et dans la poche, font 4 cm de diamètre, à l'intérieur il y a des petits bonbons. Leur nom : les boîtes « clic-clac », parce qu'elles font clic lorsqu'on les ouvre et clac lorsqu'on les referme ! Lancées en 2003 par le Lieu Unique, ces boîtes se vendent aujourd'hui comme des petits pains, moyennant 1,50 € ou 1,70 €. C'est même le produit phare de la boutique LU qui, devant l'engouement suscité, propose désormais de multiples séries en édition limitée. « J'avais une boîte de ce genre, un cadeau d'entreprise, je trouvais ça amusant. J'ai proposé l'idée de s'en servir comme support pour les artistes », raconte Laurence Martin, responsable de la boutique, à l'origine du projet. D'abord proposées à la billetterie, les premières boîtes ne sont pas restées longtemps en place. « Ça a tout de suite marché », ajoute-t-elle, en se souvenant du premier objet édité, un visuel représentant le Lieu Unique. « On l'a appelé «la boîte subversive» parce que, selon la façon dont on la tournait, on pouvait lire «nique le Lieu Unique» ». Depuis, une trentaine de boîtes différentes, diffusées en moyenne à 500 exemplaires, ont vu le jour, confiées à divers artistes, y compris à ceux d'Estuaire 2007. Certaines représentent ainsi l'oeil du canard, le cyclope et la grue de l'île, une capsule hôtel... « Best-seller de l'été » Du côté du 18 quai des Antilles, des architectes scénographes (Fichtre, Yann Superchi, PO Architecture, Raphaël Leray et Elodie Dano) ont aussi joué le jeu et, en lien avec leur installation sur le travail, proposé une boîte en noir et blanc avec une phrase : « Travailler moins pour gagner moins pour moins travailler ». « C'est le best-seller de l'été ! Elle fait souvent rire », poursuit Laurence Martin. « La phrase est un peu idiote, c'est aussi simpliste que le «travailler plus pour gagner plus» ! », précise Wilfrid Lelou, de Fichtre. Une boîte achetée en nombre, pour offrir. « C'est souvent le cas. Des gens viennent parfois en mission pour acheter des boîtes en quantité ! ». D'autres en font la collection, ou reviennent pour le goût. Car, en plus du design, l'intérieur n'est pas mal non plus avec, à chaque boîte, ses bonbons : cerise, fraise, pomme, menthe, vanille, citron, café et même cannelle. « Certains sont accros et en demandent parfois vingt d'un coup, juste pour le goût ! ». Objets pas chers qui plaisent pour le visuel, le parfum, ou les deux, les « clic-clac » circulent ainsi, ici et là, voyagent de Nantes à Paris, et des États-Unis au Japon. La classe ! S.G.